Présidentielle française 2017, faire le bon choix, pour qui voter ?
Note préalable :
Cet article a été publié sur un blog que j'avais créé durant la campagne présidentielle française qui a conduit à l'élection d'Emmanuel Macron en 2017. L'objectif de ce blog était de débuter une réflexion politique globale, mais les quelques articles publiés étaient très inspirés par les propositions de cette présidentielle.Suite à la refonte de mon blog, et conformément à ces nouveaux objectifs, j'ai décidé de rapatrier ce contenu ici, en gardant la date de publication de l'article.
La présidentielle française 2017 est à l’image de notre temps : elle nous met face à un grand défi, celui du choix de notre avenir proche. Le monde est en profonde mutation pour deux raisons principales : une planète toujours plus réduite et une révolution technologique majeure. Cette évolution en cours n’est pas une crise comme l’on essaie de la nommer depuis les années 1970. C’est une métamorphose d'envergure face à de nouvelles réalités. Les ressources s’épuisent pour toujours plus de bouches à nourrir. Les NTICs bouleversent nos modes de vie jusqu’à modifier l’intelligence désormais plus dédiée à appréhender la connaissance, plutôt que de devoir l’accumuler, pour agir avec efficacité.
Le monde auquel nous devons faire face immédiatement n’est plus de la science-fiction pour utopistes en mal d’émotions philosophiques. Cette mondialisation n’est pas qu’une volonté de la finance qui s’opposerait aux intérêts de l’individu. C’est une adaptation en marche, avec son lot de souffrances, comme de réussites temporaires pour d’autres. Elle est comparable aux grandes mutations de la planète. Un Nouveau Monde est en train de naître par la volonté et l’action de l’Homme. Cette planète de demain sera celle que nous aurons choisie.
Pour la France, la présidentielle 2017 est déterminante puisque « le défi c’est maintenant » et pour les 30 prochaines années au moins. L’évolution qui conditionnera notre vie à venir aura une difficulté supplémentaire : elle sera rapide. Les choix d’aujourd’hui seront les conséquences de demain. Et quand on parle de demain, il s’agit vraiment d’incidences du lendemain, pas d’éventualité probable pour le siècle suivant.
Le choix du dimanche 7 mai n’est pas qu’un choix de convenance entre deux personnalités. Il en est d’un choix de société et d’une réponse à apporter à un défi majeur pour la France dans le monde. Pour le monde avec ou sans la France. Avec des Français en guerre contre tous les maux ou, les mêmes animés par un esprit bâtisseur, prêt à construire les cathédrales qui élèveront autant de voûtes pour soutenir les siècles à venir.
Face à la mondialisation, certains voudraient opposer le patriotisme. Mais le monde est avec la France. Sans le monde, point de patrie. La mondialisation n’est pas une volonté industrielle, ou capitaliste, mise en œuvre par quelques financiers avides. La mondialisation est le fait que le monde est passé d’un univers à conquérir à une pièce dont on touche les murs. Le danger n’est plus la forêt d’en face contre laquelle un mur peut nous protéger. La forêt, il faut la protéger. Les frontières qui empêchent l’autre de rentrer, cadenassent nos produits et ternissent notre rayonnement. À vouloir fermer les portes, nous risquons d’étouffer dans nos murs à éteindre le feu de la créativité. Privée d’oxygène, la flamme n’est plus qu’un sursaut d’orgueil.
Accuser la mondialisation de tous nos problèmes, c’est engraisser nos faiblesses. Il faut faire face et sentir émerger la force. Si la mondialisation était une de ces fières vachettes de courses landaises, musclée et affûtée, elle fonce sur vous toutes cornes en avant. Il y a deux manières de réagir : si vous l’ignorez ou lui tournez le dos, elle vous percutera de plein fouet ; construisez des murs, ils seront votre arène ; les tours de verres de l’avenir se bâtiront tout autour. L’autre façon d’agir est de s’habiller de son bel habit blanc, surligné du rouge de votre énergie pour faire front, d’assumer jusqu’à en jouer, de maitriser jusqu'à en faire un spectacle si nécessaire comme se permettre une note d'humour que l'on qualifiera de mot d'esprit. Esquiver ou bondir, mais être dans l’action, maître de votre destin.
Le choix d’aimer la France, d’être fier d’être français, n’est pas celui du repli et de l’exclusion. La France de l’esprit des lumières, la France des Droits de l’Homme, c’est la France de l’influence, celle qui relève les défis jusqu’à changer les destins. La nation, c’est ce qui nous réuni, pas ce qui nous divise. La nation c’est donc l’intégration. Intégration de tous par l’éducation. Intégration pour tous par nos valeurs qui permettent à chacun de s’exprimer ou de croire librement, parce que nous sommes soudés autour de celles-ci. La laïcité permet à chaque français d’exercer sa foi, sans risquer l’oppression d’un autre. C’est une chance, un devoir, pas une gâchette qui permettrait de mettre à l’index celles ou ceux que l’on veut faire passer pour des envahisseurs.
Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Le nationalisme a marqué l’Histoire de son ombre à de multiples occasions. Toujours une crise économique à la base. Des politiques qui en font une crise identitaire. Ils prennent le pouvoir pour remettre de l’ordre. Ils organisent le pays avec un logiciel si restreint que tout ce qui ne rentre pas les clous est rejeté. Les médias sont sommés de respecter l’ordre. Toute contestation dénoncée comme perverse. Chacun suspecte tout le monde. Chasser l’intrus, c’est être bien vu par le pouvoir et s’assurer une vie plus avantageuse dans le cadre d’une économie si peu performante que les produits viennent à manquer, autant que l’argent élimé par une inflation galopante. Plus l’état plonge, plus c’est la faute des « terroristes ». De la suspicion, on passe aux exactions, aux arrestations arbitraires ou préventives, aux disparitions, aux interrogatoires vitaminés. Cette escalade n’a qu’une issue : la guerre. Guerre civile ou guerre avec ces voisins. Dans tous les cas, le pays sombre et le peuple souffre dans sa chair. Nous le savons.
Souhaitons-nous tendre la main à notre bourreau ?
Voter Macron, c’est le choix d’une France que l’on a toujours aimé, celle qui nous rend fiers. Une France dans le monde et au cœur de l’avenir de celui-ci. VOTER parce que l’abstention c’est prendre le risque d’un trop tard. C’est prendre la route de l’échafaud en se demandant pourquoi l’on est là. Voter blanc, c’est laisser un pourboire au bourreau, puisque vous lui donnez une chance d’exercer sa sombre besogne en n’appuyant pas fermement l’alternative qui lui barrerait le chemin.
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