Note préalable : présentation en cours d'écriture ;) L'ensemble des créations publicitaires présentées sur ce blog ont entièrement été réalisé par moi. Pour voir d'autres créations graphiques, plus orientées édition, merci de consulter mon autre blog : PK Design, mon blog de créations graphiques.
Studio graphique, designer graphique
Voilà une page dont je repousse sans cesse l’écriture alors que c’est celle qui devrait me tenir le plus à cœur. Des années que ce blog est en ligne. Des années qu’elle reste en friche, comme un jardin dont on sait qu’il a la meilleure terre et qu’il sera toujours bon de s’occuper plus tard. Une mère dont on sait qu’elle est là, mais à qui on ne pense pas à téléphoner. L’évidence, l’absolu que l’on croit acquis.
Designer graphique : l’art au service du message.
Ce noble métier trouve certainement une de ses origines chez les scribes de l’Égypte antique tend par sa noblesse que par le sens qui l’anime. Il faut écrire pour faire savoir. Alors écrivons ces longues pages d’Histoire qui ne sont pas que des mots, pas que des suites de lettres austères, strictes et effortogènes au point d’en devenir repoussantes, produisons l’image du sens pour que son attractivité, son charme, son élégance et toutes les émotions qu’il faille communiquer apparaissent comme une évidence, tant dans la compréhension que dans l’envie.
Il y a, dans ma vision du métier de designer graphique, ou graphiste comme l’on disait autrefois, de cette pratique que l’on prête à ce noble métier exercé durant l’Égypte pharaonique. Le scribe est d’abord un lettré, éduqué dans l’art de l’écriture et de la science des nombres « omniprésent comme administrateur, comptable, libérateur ou écrivain public » (dixit Wikipedia). https://fr.wikipedia.org/wiki/Scribe_dans_l%27%C3%89gypte_antique « il fait fonctionner l’État ou sa bureaucratie, de son armée ou de ses tempes. ». C’est dire l’importance qu’est donné au message, mais aussi la rigueur d’un apprentissage pluri-disciplinaire : pour bien parler de quelques choses, le mieux est d’en avoir une bonne connaissance au point de pouvoir l’expliquer. Pour parler de tout, il faut tout savoir. Informer, c’est d’abord apprendre.
Si l’égyptologie a cette place si particulière dans l’histoire de l’Homme, ont peut certainement le devoir à leur métier. Au-delà de la démesure monumentale des constructions, c’est la beauté envoûtante des hiéroglyphes en bas relief sur ces derniers qui nous captivent, nous informent, nous racontent, nous instruit comme ils ont instruit ou influencé leurs peuples en leurs temps. Probablement une des premières traces de la publicité, la communication.
C’est dans les scriptoriums du moyen-âge que l’on retrouve une part du noble savoir-faire, quand les moines copistes animent les pages d’enluminures qui traduisent le texte, le situe, le met en scène, révèle son intérêt et les émotions qui soulignent son importance, l’importance à produire l’effort de le lire. Elles sont les panneaux signalétiques, avertisseurs ou informatives. Elles indiquent autant qu’elles donnent envie. Elles peuvent aussi agacer et prendre le dessus sur le contenu, le lecteur se contentant de contempler les images plutôt que de lire le texte.
C’est l’industrialisation, à travers Gutenberg qui obligea à revenir à l’essentiel : l’écrit. La transcription, dans le signe, de ce qui est dit, pensé. Il faudra attendre la libéralisation impressionniste, le génie de Toulouse-Lautrec et les débuts de la publicité moderne, pour que le crayon enivre les mots de nouveau. La couleur et les surréalistes ont achevé ce travail de renaissance pour que l’on retrouve du bonheur dans la lettre. Les années 1980, Steve Jobs et son Macintosh ont ubérisé la pratique à travers la PAO. Prendre « ubériser » dans son sens le plus valorisant : cette forme de vulgarisation qui permet que tout le monde puisse bénéficier d’un service, d’un savoir, le bon côté de la désacralisation.
à suivre ;)
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