Le parachutage en politique : mépris des électeurs.

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Playdoyer contre le parachutage en politique et le respect des cultures locales.

Note préalable : 

Cet article a été publié sur un blog que j'avais créé durant la campagne présidentielle française qui a conduit à l'élection d'Emmanuel Macron en 2017. L'objectif de ce blog était de débuter une réflexion politique globale, mais les quelques articles publiés étaient très inspirés par les propositions de cette présidentielle.
Suite à la refonte de mon blog, et conformément à ces nouveaux objectifs, j'ai décidé de rapatrier ce contenu ici, en gardant la date de publication de l'article.

parachutage en polique


« Je n’ai pas de leçon à recevoir de celui qui arrive en parachute et qui va se poser sur un gros cactus » disait un politique. Le parachutage en politique consiste à investir quelqu’un qui n’est pas originaire d’un lieu pour une élection. Il est un calcul de parti, une décision autoritaire faite au mépris des électeurs locaux : le parti décide pour eux qui leur convient, considérant qu’aucune compétence en local n’est apte à assumer la charge à conquérir ou à la gagner. De nos jours, la colère est à l’origine de la remise en cause de la démocratie en faveur des extrémismes. Ne tendons pas la main au piège qui ruinera notre espérance.

Conquistador des âmes.

Pour ceux qui souhaitent l’idéaliser, le parachutage est présenté comme une rencontre, un contact, une greffe. Ils y voient l’éloge de la différence à travers l’acceptation de l’autre. Le migrant, expression de la providence, qui apporte la bonne parole. Le regard neuf qui, avec sa différence, apporte un gène nouveau.
Mais l’étranger revendique un pouvoir. Il sollicite les suffrages avec un esprit de conquête. « Celui qui vient ne vient pas seulement en ami, mais en quémandeur de voix… La démocratie politique masque avec un bonheur la violence d’une opération par laquelle s’instaure une relation de pouvoir, donc de domination. … Il est le dernier avatar du mythe si souvent évoqué par les récits de voyage, de l’homme qui voulait être roi » (« Le parachutage en politique » éd. L’Harmatan, 2003).

Colonisation électorale.

Doit-on pour autant évoquer une colonisation électorale ? Quand il s’agit d’une décision autoritaire mise en œuvre par une direction politique qui, au nom de son intérêt, émet l’espoir de gagner une mairie ou une circonscription, nous en sommes malheureusement peu éloignés. Le parti politique met en scène une destinée au service de son ambition, mais au détriment d’une antériorité collective locale.

Il s’agit donc bien d’un processus d’expansion territoriale. Et l’argumentaire pour soutenir une telle opération souffre d’une similarité peu à son avantage : la ou le prétendant se sent investi d’une mission civilisatrice. Ils apportent la bonne parole ; grâce à son implantation, les choses vont changer.
Adoubé par l’autorité suprême, le divin, il est son apôtre, son incarnation. Son action est légitimée au nom d’une mission globale supposée supérieure. Voter pour lui, c’est voté pour le tout puissant gourou de sa famille politique, lui apporter son soutien. Oui, le parachutage en politique est bien une version pacifique de la conquête. Une fois élu, ce sera bien lui le chef. S’il fait partie de la majorité, votre voix sera celle de la décision du conquérant suprême, que ses initiatives vous conviennent ou pas. Pire, si vous n’acceptez sa volonté, vous serez désigné comme rebelle.

Local donc bon ? Pas sûr.

Attention. Il ne s’agit de croire que le candidat issu du terroir sera forcément meilleur sur tous les points. Lui aussi devra rendre compte à son parti et sa direction. Le propos n’est donc pas autour du refus de l’étranger. Le métissage a ses vertus. Si le choix de l’électeur est basé sur la personnalité du prétendant et sa capacité à apporter des solutions à ses problèmes, le local ne bénéficie pas d’un chèque en blanc ou d’un a priori de pertinence.
La question n’est pas sur les capacités. C’est la démarche qui est en cause, car elle balaye d’un trait la vitalité de l’initiative et coupe court à des vocations individuelles ou collectives, issues du territoire, qui ne déméritent pas, porteuses aussi d’espoir et de renouveau.


Être natif du terroir n’est pas un gage de qualité. C’est la qualité de l’action qui décide du résultat. Beaucoup de personnes qui vivent dans une ville ou une région en ignorent souvent bien des aspects tant culturels que politiques par exemple. Ce n’est pas parce que l’on est née quelque part qu’on en détient l’essence du lieu ou que l’on est capable d’en gérer la destinée.

Voter pour le parachuté ou pour son parti ?

Il y a bien une question de transfert de personnalité pour l’électeur face au vote. Dans l’élection présidentielle française, on parle souvent de rencontre directe entre le peuple et l’élue. Le président s’arrogeant un droit divin de passer outre les objections en affirmant être, lui, l’expression de la volonté du peuple, tout à fait comparable aux rois qui se pensaient les représentants de Dieu sur terre et donc détenteur de sa parole.
Aller voter, c’est donné sa voix à quelqu’un pour qu’il participe à la gestion politique de votre espace de vie. Vous transférer votre pouvoir au nom de la collectivité et d’une harmonisation sociale.
Il y a un problème quand on ne vote plus pour quelqu’un que l’on pense apte à vous représenter, mais pour l’idéologie d’un parti ou la personnalité de son dirigeant. Dans les faits, celui à qui vous confier le pouvoir, l’exercera au nom de son parti, mais en fonction de sa lecture personnelle des évènements auxquels il sera confronté. C’est l’individu qui exerce le pouvoir, qui prendra les décisions, pas son mentor.
Votre maire décidera, avec son conseil municipal dont il est l’expression de sa majorité, si oui ou non, la fête foraine se tiendra sur telle ou telle place de la ville. Pas le parti politique dont il se réclame.

Le parachutage accepté ou la virtualisation de la voix électorale.

Plus on s’éloigne du peuple, plus le parachutage devient invisible. Plus le candidat est proche de l’électeur, plus le parachutage est criard. Ce phénomène de dilution s’observe facilement dans les collectivités territoriales ou, à plus forte raison, dans les circonscriptions.

Dans un village, il viendrait à l’idée de personne, ou presque, de voter pour un inconnu qui débarque peine, quand bien même son parti est l’expression d’une tendance ou d’une majorité présidentielle. Il y a un temps. Un temps pour connaître le village, un temps pour être connu des habitants, un temps pour que les électeurs lui reconnaissent une connaissance des lieux, des us et coutumes, un temps pour lui conférer la possibilité d’agir dans le sens souhaité.
Dans une grande ville ou un département, une région, l’élu incarne plus une idée qu’une femme ou un homme. La voix de l’électeur se virtualise à travers la représentativité. L’électeur perd en accessibilité avec le pouvoir. Il vote pour une politique, l’idée de ce qu’il se fait d’un candidat qu’il ne connaît pas ou peu.

Dans ce dernier cadre, le parachutage semble plus toléré, car la représentativité exclut la question de l’Homme. Le choix de l’électeur se fait dans son ressenti quand la possibilité de répondre à ses attentes. À ce stade, l’électeur peut privilégier une logique sociétale générale comme « si l’élu est dans la majorité présidentielle, il aura plus de pouvoir pour favoriser mon territoire ». Le mythe du « t’es copains avec le président, tu me feras construire une route ». Nous supposons que le futur élu aura plus de possibilités pour obtenir des crédits par exemple en faveur de la ville ou la région.

Seulement voilà, une fois au pouvoir, il est confronté à la politique du réel. L’action est déterminée par les budgets. Ces derniers ne sont pas extensibles. Si on en prend d’un côté, on en retire d'un autre. Le président à un pays à gérer, et plus de 289 députés à contenter par exemple, avec autant de demandes clientélistes. Nous avons vu des projets d’aménagement territoriaux jugés indispensables, attendre plusieurs décennies sous plusieurs alternances politiques pour finir par être abandonnés.


Non pour les collectivités territoriales ? Oui pour les députés ?

Sur la base des logiques précédentes, c’est un peu ce que l’on pourrait soutenir avec une vision nationale du député dont le rôle essentiel serait de légiférer.
Oui, le député élu participe au travail législatif. La loi s’appliquant à tous, si l’on en suit le principe d’égalité, sa vocation est nationale et ne devrait pas être une suite d’arrangements faisant bonne figure aux particularismes régionaux supposés. Il en va de l’idée de nation.

Sur ce travail législatif, il est aussi le représentant d’une circonscription, et donc il porte la voix d’électeurs locaux. Il est le point le plus proche de l’électeur. Il a donc aussi pour mission de faire remonter l’expérience et les choix apportés par sa circonscription sur telle ou telle loi, de faire remonter à l’Assemblée Nationale les difficultés particulières de son « pays », les revendications propres à ces électeurs en rapport avec leurs vies sur le terrain, etc.
Sa mission de contrôle du gouvernement est, elle aussi, guidée, normalement, par ces réalités, expressions de la diversité de la nation, puisqu’il est l’émanation de ce territoire dont il tire sa légitimité.

Parachutage et lien politique.

Le parachutage en politique revitalise un grand débat entre la pertinence de l’élu de sol et l’élu missionnaire qui convertit à l’idéologie nationale. Un des fondements du lien politique est l’obéissance à la domination. Le rituel du suffrage républicain met en scène le transfert d’autorité sur la base de la confiance à travers la délégation.
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Amélia Lakrafi, parachutée par La République En Marche dans la 10 è circonscription des Français de l'étranger en 2017
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Après la Révolution française, « il faudra attendre plus d’un siècle pour que la déclaration de candidature devienne obligatoire. Pendant ce temps c’est imposé l’idée que l’élu doit représenter la collectivité et non pas une fraction particulière. … ». La circonscription plutôt qu’un parti par exemple. … « Le parachuté dès lors va concentrer toute cette suspicion des temps fondateurs du suffrage. Il va réveiller sur lui toute la méfiance révolutionnaire à l’égard de ceux qui sollicitent eux-mêmes les voix des électeurs. Il incarne l’immoralité sous les formes de la brigue et de l’ambition… « le parachuté demande et quémande, il avoue son intéressement en transformant la scène électorale en un marché libre. » Michel Hasting, dans « Le parachutage en politique » édition l’Harmattan.

Oui, ce sentiment est encore fondé. Notre société moderne est gouvernée par les partis politiques qui souhaitent transgresser les usages républicains en imposant l’un des leurs dans un territoire, au nom de l’intérêt général. Mais quel mépris pour les candidats de leur camp, qui appartiennent au territoire en question et qui, de fait, sont relégués dans les caniveaux de l’incapacité. Le parachuté présenté comme plus à même de gagner et d’agir dans le sens de la vision du parti. On ne s’étonnera donc pas des frustrations générées. Au nom de quoi, parmi quelques dizaines ou centaines de milliers d’électeurs – voir million pour les grandes agglomérations – ne trouverions-nous pas une « liste de notabilité » convenable dans laquelle choisir le candidat-émanation ?

Le mythe du parachutage réussi.

On nous oppose souvent alors de grands noms qui seraient d’office considérés comme des parachutages réussis. Sous le terme de réussi, on entend souvent que cette personnalité un jour parachutée est devenue une figure nationale. L’amalgame est facile, mais, quand bien même la personnalité en question a réussi sa destinée nationale, rien ne prouve que son action locale ait été un modèle.

Soyons clair, même quand nous parlons d'un parachuté dont l’action est présumée de qualité, comment pouvons-nous en déduire qu’un autre choix, local, n’aurait pas fait aussi bien, sinon mieux ?

Stop au parachutage pour plus de démocratie participative.

On le voit : il y a une forme de mépris de l’électeur locale dans le parachutage en politique. Le citoyen est dépossédé de son action territoriale, de son antériorité, de son investissement personnel pour la collectivité au profit d’un investi de droit divin censé apporter la bonne parole. Cet acte autoritaire participe de la domination pour la domination :" je sais ce qui est bon pour toi, tu dois t’y conformer."

Pour ceux qui s’y conforment et la soutiennent, je pense qu’ils seront moins à la fête, le jour où une telle nomination réduira en poussière leurs années d’investissement personnel au service de la cause. Ils devraient y réfléchir à deux fois.

Il en va donc de la moralité et du respect des citoyens, mais pas seulement. Notre société moderne dans laquelle l’information et la connaissance est à la portée de tous, chacun se sent investit d’un droit d’expression et revendique un besoin d’agir. On ne reconnaît plus l’élu comme la meilleure forme de la délégation du pouvoir. Chacun souhaite se réapproprier le pouvoir.

C'est la survie de nos démocraties à très court terme qui est en jeu. La montée des courants nationalistes et extrêmes dans le monde est une des conséquences de ce courant individualistes opposant un droit à vivre selon sa pensée propre sans avoir à rendre compte et composer avec qui que ce soit.

Dans ce cadre, la démocratie participative propose une place plus large à l’expression individuelle. Cette redistribution du pouvoir des élus présente quelques craintes de dilution de la possibilité d’agir de quelques-uns au service du collectif, au point d’imposer une impossibilité de gouverner puisqu’il faudra toujours ménager la chèvre et le chou. Comme vu dans un précédent article, il y a aussi un risque de déresponsabilisation des élus qui deviendrait des gestionnaires ou administratif de conscience, plutôt que des leaders.

Mais en liant démocratie participative à respect des citoyens locaux et incitations de ceux-ci à l’action gouvernementale, on peut redistribuer du pouvoir en conservant une volonté d’action.

La décentralisation comme structure majeure de la démocratie participative.

Si la démocratie participative est une possibilité donnée aux citoyens volontaires d’émettre un avis collecté par un « club de sages », auto-investi, qui fait le tri et en sort ce qui lui semble bon ou en accord avec leurs visions globales, ce n’est que de la poudre aux yeux pour légitimer un pouvoir qui se re-proclame aux noms du peuple. Cette méthode est trop souvent à l’origine d’états autoritaires. Il générera aussi de la frustration à travers ceux qui, étant d’un avis contraire à la décision prise, se sentiront floués, dépossédés, trompés et donc ne pourront opposer la lutte pour revendiquer leurs positions, lutte contre un système qui ne les reconnaît pas.

Si la démocratie participative devient répartition du pouvoir sur chaque électeur, on installe de la démocratie « Facebook » où chacun commente tout et rien, la démocratie du commentaire confiée à la loi de celui qui « gueule » le plus fort. C’est une fois de plus sur cette base populaire et populiste que les pires dictatures ont trouvé leur origine.

Une solution serait de décentraliser en donnant vraiment responsabilité et pouvoir aux territoires. Que l’électeur local puisse décider de ce qu’il y a de mieux pour lui dans le cadre de sa vie propre et de son environnement particulier. Chacun pourra décider "pour chez lui", dans le cadre général des valeurs nationales acceptées par tous. Faire en sorte que le pouvoir soit au plus près de l’électeur. Dans ce cadre, évidemment, le parachutage serait vite relégué à un archaïsme d’un autre temps. Du temps où, la notion de nation se réduisait à imposer une posture politique à un espace, plutôt que de rassembler autour de valeurs.

On oppose à cette vision la perte de l’esprit national et le risque de dislocation de la nation. Il faut y voir, au contraire, la possibilité de réduire les risques à leur plus petit rayon d’action plutôt que d’engager le pays au complet dans de mauvaises décisions. Chaque collectivité territoriale deviendrait autant de laboratoires d’idées aux bénéfices de tous. Quand l’une gagnerait, grâce à des lois ou décisions issues de son initiative, les autres s’empresseraient de suivre le même chemin pour en tirer des bénéfices similaires.

Une « bio » diversité citoyenne.

La nation serait un cadre général défini par une constitution, des lois cadres et la volonté, autant que la capacité, de protéger les citoyens en respectant la diversité pleine et entière de ceux-ci. Lesquels reconnaissant, se rassemblent autour de cet esprit national.
Une des missions de l’état serait de protéger cette diversité de point de vue, diversité d’attente, diversité de besoin, plutôt que d’imposer à tous un choix.

La ville serait au cœur de cette nouvelle expression de la démocratie puisque collectivité territoriale la plus proche de l’électeur. Si ce retour de la cité comme maillon fondamental d’une démocratie moderne devient une réalité, il faudra réfléchir au statut des grandes villes. Comment y installer une forme de décentralisation interne au profit de la proximité entre l’action politique et l’électeur ?  Tout le monde comprend que le maire et le conseil municipal d’une petite ville, dans le cadre d’une plus forte décentralisation qui va jusqu’à la possibilité de voter des lois particulières, redistribuent du pouvoir vers l’électeur, puisque chacun connaît au moins l’un des membres du conseil municipal et peut y accéder. Dans une mégapole, les dirigeants deviennent inaccessibles et le pouvoir, dans le sens de la possibilité d’action politique propre à chaque citoyen, est dilué.

La notion de parachutage en politique est un concept qui va bien au-delà de l’expression simple d’une frustration face à une décision d’autorité. Il en va d’une vision de la société autant que d’un point de vue moral ou éthique. Ces incidences, et ce que cela révèle de ces initiateurs ne sont pas anodins. Ces bénéficiaires parachutés se font les apôtres de cette démarche. Ils relaient les conséquences de cette vision du pouvoir.

Pour conclure…

L’exercice du pouvoir est une chose subtile. Chaque acte est révélateur et porteur d’intentions plus ou moins avouables, parfois même insoupçonnées. Ils sont l'expression de l’inconscient ou du surmoi d’un parti politique. La vigilance est de mise et le devoir d’alerte de rigueur. Accepter n’est pas œuvre d’élévation du débat autour d’un intérêt général supposé. Accepter, c’est serrer la main de celui qui vous coupera le bras, pas de celui qui vous sortira du trou.

Le temps où certaines castes autorisées donnaient la bonne parole au peuple est révolu. Agir de la sorte, c’est s’exposer à la montée des extrémismes construits autour des peurs et des frustrations populaires, ils s’appuient sur ce type d’action pour justifier leur volonté d’être l’expression du peuple en opposition à des comportements d’autorité. Ils exposent les preuves que la démocratie fonctionne mal et qu’il faut la changer. Soyons plus grands, pour ne pas tendre le bâton qui nous frappera, en restant en  harmonie avec nos valeurs humanistes.

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Le parachutage en politique : mépris des électeurs.
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